gnose

L'Unité UN correspond au Père

Le Binaire DEUX, correspond à la Mère

Le ternaire TROIS correspond au Fils

Ce sont là les trois hypostases de la divinité dans toutes les initiations et les religions tri-unitaires, sauf bien sûr les religions « dites du livre » qui éliminent l'archétype de la Mère et de la Femme.

Examinons un ternaire à notre portée, qui nous a été enseigné par l'école Socratique avec son fameux :

"Connais toi, toi-même, et tu connaîtras l'Univers et les Dieux".

L'homme est constitué de trois parties :

- le corps = corpus = soma

- l'âme = anima = psyché

- l'esprit = spiritus = pneuma

Le corps physique est la partie de l'homme la mieux étudiée par la science expérimentale.

L'âme est donc la partie qui anime, qui véhicule la cohésion de la vie.

La troisième composante de l'homme est son esprit immortel, émanation de la divinité.

C'est de cet enseignement conservé et transmis par la tradition orale et conforté par des textes enfin retrouvés et remis à la disposition de tous après leur occultation par Rome que se réclament les gnostiques.

La Gnose est l'héritage que nous ont laissé les intelligences s qui ont existé

pour le bien de toutes les âmes qui cherchent à retourner vers la Divine Lumière.

La gnose ne peut servir aucune puissance temporelle, elle n’est que spirituelle.

Le but premier du gnostique est la délivrance de sa parcelle divine, aliéné dans un monde matériel corrompu, et sa remontée vers les sphères célestes.

La Gnose, c'est la connaissance ......, mais quelle connaissance ?

Celle de la Tradition Universelle et Primordiale.

Les religions ont simplifié ce problème de Tradition en disant, comme les judéo-christiano-musulmans, que Dieu avait parlé à Moïse pour lui donner ses instructions! C'est pousser un peu loin l’anthropomorphisme ! Dieu a créé l'Homme à son image et à sa ressemblance, et l'Homme le lui a bien rendu !

Il existe une gnose taoïste, une bouddhiste, une soufie, une juive et enfin gnose chrétienne qui se développa pendant les premiers siècles du christianisme en se basant sur des textes jugés « apocryphes » par l’Église de Rome ( en particulier les Évangiles apocryphes de Nag trouvés en 1945 : Évangiles de Thomas et de Philippe entre autres). L’Église, après 313 ( date à laquelle l'Empire romain autorise le culte chrétien ), écartent les nombreux textes gnostiques du canon biblique. L'existence de "L'Evangile de Judas" était également connue car mentionnée dans un écrit d'Irénée de Lyon ( vers 140-203 ap JC ), évêque de Lyon, qui s'opposa aux thèses gnostiques.

La gnose n’utilise donc pas un ensemble de textes plus ou moins secrets ou interdits, mais est une forme de lecture profonde de toutes les Ecritures.

La gnose est une interrogation sur le sens de l’existence. Pour le gnostique, la corruption est inhérente au monde, mais l’homme n’en est pas coupable et n’a rien à expier.

La gnose est une attitude religieuse et philosophique, en liaison avec une connaissance ( gnosis en grec ), un enseignement, sur le divin et sur le monde, sur notre origine. Elle doit nous permettre de connaître qui on est, d’où nous venons et où nous allons.

La gnose est la connaissance se présentant non comme un savoir acquis, mais comme une intuition salvatrice, une révélation intérieure, reposant sur le dualisme de la connaissance et de l'ignorance, du bien et du mal, de l'esprit et du corps, et se fondant sur l'idée que le monde sensible est dominé par des puissances mauvaises, hostiles au Dieu transcendant, source du monde spirituel que le gnostique cherche à connaître.