L'apôtre Saint Pierre, premier Pape de l’Église de Rome était un homme marié. Suivant la foi de l’Église primitive et comme dans les Églises orthodoxes et catholiques orientales, le prêtre peut choisir de se marier s’il le veut. Dans l’Église primitive la question du célibat pour accéder aux fonctions sacerdotales ne s'est jamais posée.Cette possibilité est une grande richesse car elle permet une meilleure compréhension de tous les aspects de la vie chrétienne. De plus, hommes et femmes ont accès au sacerdoce.
Selon un évêque brésilien, Erwin Kraütler, évêque de Xingu, le pape François n’aurait pas d’objection à l’ordination d’hommes mariés, et souhaiterait que ce sujet soit pris en charge par les épiscopats locaux, en fonction de leurs besoins. Il S’exprimait le 5 avril 2016 dans les colonnes d’un journal autrichien, le Salzburger Nachrichten (repris en anglais par The Tablet. Mgr Kraütler faisait référence à une conversation qu’il a eu en privé avec le pape François la veille, soit le 4 avril 2016.
Dans l’Église primitive, l'entreprise apostolique la plus remarquable n'a pas été menée sans une large part de coopération féminine. Les opposants à la prêtrise féminine mettent l'accent sur le fait que les femmes de l'Église primitive n'ont jamais exercé de ministère sacerdotal et que les seules fonctions agréées à partir de la fin du III° siècle dans le contexte de la communauté, étaient le diaconat. Il n'y a aucun argument historique, biblique, théologique, exégétique, qui justifie l'exclusion des femmes.
Jamais l'Église catholique n'a admis que les femmes puissent recevoir validement l'ordination presbytérale ou épiscopale. Quelques sectes hérétiques des premiers siècles, surtout gnostiques, ont voulu faire exercer le ministère sacerdotal par des femmes : cette innovation a été relevée et blâmée aussitôt par les Pères de l'Église de Rome, qui l'ont considérée comme irrecevable.
L’exclusion des femmes de la charge presbytérale est un fruit de l’évolution historique plutôt que d’une fidélité à la volonté du Christ. Jusqu’à une époque récente, dans l'église catholique, les femmes n'étaient plus admises à entrer dans le sanctuaire. A fortiori, elles n’exerçaient pas les fonctions du service de la parole (lectorat) ou du service de l’autel (acolytat). Seuls les hommes sont appelés à remplir ces fonctions, suivant la tradition universelle de l’Église. Paul VI, dans sa lettre apostolique Ministeria quaedam publiée en 1972 , le rappelle avec fermeté tout en assouplissant la règle en faveur des hommes laïcs, pouvant devenir diacres ( mais pas prêtres ) même s’ils sont mariés.
Près de vingt siècles ont été nécessaires à l’exégèse catholique pour retrouver et pour interpréter à nouveau sans restriction que la femme est créée à l’image de Dieu.
La problématique se cristallise autour de l’interprétation des images Christ Époux et Tête de l’Église. Pourtant, la femme chrétienne est appelée à refléter en elle-même et à révéler l’identité de l’épouse-Église, dont le type suprême est une femme nommée Marie.